FMG-Mémisa-Sa.M.O.A.
Mission 3 : 22 nov. – 14 déc. 2018
Cette troisième mission du volet santé mentale du projet FMG/Mémisa s’est déroulée comme prévu.
Plusieurs volets d’activités se sont croisés :
- Poursuite de la formation théorico-pratique en santé mentale sur base de consultations conjointes dans les centres de santé.
Les centres de santé concernés par les consultations conjointes qui ont eu lieu respectivement pendant un ou deux jours sont :
Conakry.
Moriady.
Labé.
Timbo.
Korbè.
Thianguel Bori.
Télimélé (IIFS).
Télimélé (CSU).
Timbi Madina.
Soit neuf centres de santé, ce qui représente une trentaine de membres du personnel soignant avec lesquels eurent lieu des consultations conjointes commentées afin de répondre aux questions parfois délicates que posent la prise en charge d’un malade mental au niveau primaire.
Des visites au domicile de patients furent réalisées à Télimélé et Timbi Madina pour nous inquiéter du sort de patients enchaînés, certains depuis des dizaines d’années.
- Rencontre de guérisseurs traditionnels.
Six guérisseurs spécialisés dans le traitement des malades mentaux furent rencontrés avec un ou deux membres des centres de santé proches de leur domicile : deux à Moriady, deux à Labé, un à Timbo, un à Niagara.
L’objectif est de développer un partenariat entre ceux-ci et les centres de santé.
Un des résultats concrets en a été la présence de deux d’entre eux à la table ronde qui a eu lieu à Labé le samedi 8 décembre.
- Table ronde Labé.
Le samedi 8 décembre a eu lieu au « petit musée » de Labé une table ronde réunissant une trentaine de représentants de la société civile de la ville de Labé (juristes, sociologues, religieux, tradipraticiens, médecins, etc) pour ouvrir un débat autour de la question : « Un malade mental est aussi un être humain… Le malade mental appartient à une famille, une communauté et à une nation… Comment prendre en compte ses droits dans la recherche de soins, dans sa vie quotidienne avec des hauts et des bas, pour sa guérison, son insertion professionnelle et sa participation au développement du pays ? »
Les débats furent encourageants quant’ aux suites potentielles à soutenir.
- Restitution Dr Sow.
La restitution du travail d’enquête du Dr Abdoulaye Sow auprès des différents professionnels qui y participèrent sur la question des conséquences de l’intégration des soins apportés aux malades mentaux dans un centre de santé de première ligne sur la qualité générale des soins eut lieu :
Une première fois à Labé le samedi 8 décembre,
Une seconde fois à Conakry le mardi 11 décembre.
Celles-ci donnèrent lieu à des discussions qui enrichiront l’enquête de terrain.
- Exposé aux médecins candidats spécialistes en Médecine de famille et en Santé Publique.
Il me fut demander d’exposer une demi-journée durant aux médecins candidats spécialistes en Médecine de famille et en Santé Publique ce qu’est une maladie mentale, ce que signifie sa prise en charge par des professionnels d’un centre de santé, ses outils tant conceptuels que médicamenteux et ses conséquences en termes de soins en général. Les participants se montrèrent particulièrement actifs lors des débats.
- Rencontre préparatoire au tournage du film « la folie en Guinée ».
Une rencontre eut lieu le 12 décembre en présence d’un membre de FMG à l’ISAG (Institut Supérieur des Arts de Guinée) à Dubréka avec Messieurs Kourouma Sory (responsable pédagogique de la section audiovisuel), Bah (Directeur) et Iffono (chargé de recherche) afin de définir les termes d’une collaboration en vue du tournage d’un film sur « la folie en Guinée » qui pourrait avoir lieu en avril 2019.
Jeudi 22 nov.
Marie et moi : Arrivée Conakry 23h. Mariette à l’aéroport (à CKY depuis lundi 26 novembre).
Nuit Hotel du Nord à Ratoma.
Vendredi 23 nov.
Avant midi :
Marie à FMG : cours aux étudiants Dr Sow.
Mariette et moi : consultations avec Sy. Présence d’un étudiant en médecine (mémoire sur goitre).
Amatigui absente (enterre son papa décédé à Bruxelles, rapatrié la veille).
Nuit Hotel du Nord.
Samedi 24 nov.
Mariette et moi : Visite maison Ratoma, marché de Taouyah.
Après-midi : Marie et Mariette cours étudiants Dr Sow.
Nuit Hotel du Nord.
Dimanche 25 nov.
Voyage CKY/Kindia.
Guérisseur à son domicile après Moriady avec AC de Moriady (Mr Deen). Eau qui coule de sa jambe. Ne parle pas de diable mais de « cause invisible ».
Marie et Mariette à L’hôtel. Repas Hotel
Nuit Hotel Moringa.
Lundi 26 nov.
Moriady case des prières.
CS salutations Dr Amidou et son infirmier. Nouveau local Mémisa.
Fatim dans son container à Foulayah.
Guérisseur Mr Diallo avec Marie et Mariette.
Voyage Kindia/Labé.
Nuit Hotel Tata.
Mardi 27 nov.
Labé :
CS Tata. Rencontre équipe CS Tata.
Guérisseur déjà rencontré à Labé. Audio coran. Récitation sourate. Détente… Lecture. Vœux de conversion. Bonbons. Mariette et Marie présentes.
Guérisseur traditionnel près du CS (aérodrome) avec Mariette. Diable = mauvaises pensées. 7 péchés capitaux. « Le mal fait partie de la nature de l’homme. » Œcuménisme, dit Mariette.
Nuit Hotel Tata.
Mercredi 28 nov.
Avant midi : CS Tata, Labé.
Marie avec Mr Bah, infirmier.
Mariette et moi : consultations CS Labé.
- Jeune fille mariée en son absence (et en l’absence du mari) qui retrouve au village son mari qu’elle n’a plus vu depuis une dizaine d’année (elle était enfant lorsqu’il est parti travailler au Sénégal). Mariage consommé. Visite de sa famille au village, qui partent avec le pagne (taché de sang, preuve de la virginité de la fille et de la consommation du mariage). Depuis ce départ : pleure, s’isole, ne mange quasi plus, ne dort plus, s’accroche à sa maman. Mutique. Familles divisées. Le père pour le mariage, la père (et la patiente) résignées. Nous la gardons au CS avec perf et valium. Revoir le lendemain.
- Schizo étiqueté PMD sous dosé (rispéridone).
- Homme sur-médiqué. On stoppe tout et on le revoit dans une semaine.
Après-midi : visite petit musée Labé.
Repas frites chez Mr Bah.
Nuit Hôtel Tata.
Jeudi 29 nov.
Voyage Labé- Timbo.
Timbo : agent communautaire Barry. Laborantin consultant : Camara (Dr Camara chef de centre absent).
Présentations.
Visite du centre et de la nouvelle maternité.
Marie et Mariette poursuivent vers Conakry, Hôtel du Nord.
Tradipraticien au centre de santé : Thierno Mamadou Barry.
Un rêve : Koïdol. Des rêves : Koïdi. Cauchemar : nyononyana.
Une jeune fille ne pouvait s’empêcher d’aller au marigot (rejoindre son diable). Lui a réussi ! Il l’a épousée et elle lui a fait 11 enfants… Je dis : il a pris la place du diable ! Rires. Remarque de la sage-femme : « trouvez là la réponse à la question (que j’avais posé au guérisseur : comment se protéger des diables ?) ».
Tradipraticien à domicile (dans le village de Timbo) : Mamadou Djam Baldé. Son successeur : son fils Thierno Moussa Baldé, présent. Le fils intrigué par mes questions sur les rêves. Demande des explications. Je dis : rêves = mauvaises pensées enfermées, la nuit elles s’échappent. Le fils me demande mon N° de tél. Il m’offre une poule que je donne à Sangaré qui la confie à la vieille de la maison où on loge (et qui l’y oubliera).
Nuit à Timbo (grande maison vide).
Vendredi 30 nov.
Timbo.
Avant-midi : Consultations Centre de santé.
Quand un malade parle d’une maladie somatique, il parle non de lui mais d’une chose qui lui est étrangère.
Quand un malade parle d’une maladie mentale, il parle de lui.
1 psychose aigue guérie. A interrompu le TT depuis des mois. OK.
1 jeune (schizophrène ?) déclenche vers 14 ans (isolement, soliloque, schizophasie). Coincé chez ses parents + délire de persécution (« des ennemis »). Exemple de 1 2 3 4. Haldol + AC.
9 épileptiques.
Après-midi : visite guérisseur Niagara.
C’est le frère de celui visité en 2001/2002 (?). Sa concession est à 2 Km de celle de son frère décédé il y a deux ans (une bananeraie près d’un marigot). Il nous fait attendre en lisant un livre en arabe. Dit qu’il ne soigne pas l’épilepsie, ni la tuberculose, ni le sida, ni les maladies dont s’occupait son frère. Leur père était guérisseur. Dit ne pas vouloir reprendre l’héritage professionnel de son frère. Dit qu’avant son décès, son frère avait perdu une de ses deux femmes et plusieurs de ses enfants. Malheurs. A été trop imprudent avec les diables. La concession du frère est maudite, personne ne peut plus y rester, sauf lui à condition de protections. A dissout un livre saint dans une marmite d’eau chaude et a aspergé la concession du frère avec cette eau. Je lui dis avoir attaché au mur de mon cabinet un dessin que son frère m’avait offert. Dit qu’il n’oserait jamais faire une telle chose. Dit qu’il est vieux (77 ans), qu’il ne soigne plus de malades mentaux et qu’il se consacre à l’enseignement du Coran (une dizaine d’enfants attendent pour la leçon). La femme du frère survivante vit avec lui. Offre un coq (donné à l’AC Barry, doyen et organisateur de la rencontre).
Voyage Timbo- Mamou.
Nuit Hotel à Mamou.
Samedi 1 déc.
Visite au suppléant de Adja Directrice Préfectorale de la Santé (dont un neveu est MM soigné à Timbo). Parle de former des membres de l’hôpital de Mamou.
Préfecture de Kindia : Moriady, CS Télimélé, Institut Télimélé.
Préfecture de Mamou : Timbo, Pita (?), Timbi Madina (?).
Préfecture de Labé : Labé, Thiaguel Bori, Korbhè (?).
Conakry : Hafia.
Total : 10 centres de santé dont trois de FMG.
Après-midi rédaction à l’hôtel.
Nuit Hotel Tata.
Dimanche 2 déc.
Korbè (Lélouma)
Le CS est centre de référence pour les malades mentaux de la sous-préfecture de Lélouma. Il dispose des médicaments fournis par FMG.
Chef de centre : Mr Bangoura, infirmier.
CPC : Mariama Cyrille Diallo.
7 schizophrénies
9 épilepsies + 1 retard mental = 10 pathologies neurologiques.
Pour les épilepsies, OK sinon deux épidermolyses sous carbamazépine (switch sur acide valproïque).
Psychoses : surdosage, polymédication, impatience, la famille comme interlocuteur quasi exclusif tant du diagnostic que du traitement, incompréhension du « trouble bipolaire ». Sangaré confond psychose maniaco-dépressive et trouble schizo-affectif. Le point 3 est ignoré.
Nuit Hôtel Tata.
Lundi 3 déc.
Thianguel Bori
Le chef de centre le Dr Bangoura (le grand) et sa suppléante (Diaraï ?)
10 épilepsies
1 dépression
4 psychoses
1 double vue
2 asymptomatiques
1 13 ans à préciser (retard ? psychose ?)
1 retard psychomoteur
Pancarte pour la promotion du « filet social » (pour les populations de marginaux/exclus : enfants des rues, prostituées…) Les malades mentaux errants passent à travers les mailles du filet. Ou les mailles sont trop lâches (ce qui serait étonnant), ou l’un est invisible à l’autre ou n’a pas de consistance, de « matière » (le psychotique n’est qu’une ombre…)
Coût TTT épilepsie : 2 X 1 com. carbamazépine/J pendant un mois = 18.000 FG.
Rapport entre épilepsie et dépendance (à l’entourage), tant pour le patient que pour la famille.
Dr Sangaré de Kissidougou. Son frère schizophrène. Son souhait de faire la psychiatrie (en Côte d’Ivoire ?)
FMG ne garde pas son personnel parce que pas de « plan de carrière ».
Poisson grillé.
Nuit Hotel Tata.
Mardi 4 déc.
CS Tata Labé.
Quatre PMD. Bapaté sonné.
« Nous ne cherchons pas des symptômes mais des témoignages. »
Voyage Télimélé.
Nuit Télimélé
Mercredi 5 déc.
IIFS Télimélé.
Yéro le magnifique. Suppléant Dr Amidou.
Mr Barry, administrateur. Mécénat d’entreprise (Simmel Edeka) Minerval 250.000/mois pdt 9 mois. Crèche BB élèves.
5 psychoses
2 épilepsies.
Visite jolis villages 15/20 Km de Télimélé vers Boké (?) : quatre patients enchainés, deux guéris. Importance sur le plan filmique. Image envoyée Mariette. Impliquer Sangaré., y compris pour les guérisseurs de Kindia.
Réponse Mariette : Entre la figure du mal portée par le(s) diable(s) au XVII° et l’Œdipe freudien, il y a un semblant de continuité temporelle et d’unité spatiale (2 siècles en Europe). Sinon qu’il a bien fallu que ce diable moyenâgeux vienne à être déposé au cœur de l’homme. Là il y a un saut. Ce que Freud nommera « introjection », mais qui lui précède assurément et ne dit rien du dépositaire (ce pourquoi je parle de parcours théologico-philosophique qui sépare ses deux moments historiques en Europe). Un changement de lieu (l’extérieur à intérieur). Là, la référence est non chronologique, non historique, non géographique, mais topique. La rencontre actuelle en Guinée entre la question du guérisseur (qui est celle du Malléus Maléficarum et de l’inquisiteur) et ma réponse (freudienne) révèle une ligne de faille spatiotemporelle, qui répond à ce saut. Comme si des évènements arrivés en Europe à des temps historiques différents se rencontraient au même moment dans un même lieu, révélant l’existence et la nature du saut, et exigeaient de nous (le guérisseur et moi) d’en rendre compte l’un à l’autre si nous voulions poursuivre le dialogue. Nous avions à prendre « sur nous » la faille historique dont nous étions héritiers. De façon imagée, à travers sa question, c’est un président du tribunal de l’inquisition qui surgissait du XVII° devant moi pour exiger « La Réponse » à « La Question ». Ça, c’est un peu ouf quand même quand on y pense, si l’on veut tenir compte que cette question a été la nôtre…
Effectivement, l’enjeu du film est ce que tu dis : « la folie aujourd’hui en Guinée en tant qu’elle révèle : histoire coloniale (mais aussi histoire post-coloniale : Sékou Touré s’est fait plus blanc que blanc ! Voir Dalaba et Myriam Makeba, l’aéroport de Labé et les cases qui l’environnent, et bien d’autres lieux en Guinée dignes des ors de la République), clinique psychiatrique en Europe et en Afrique, bonnes intentions de l’OMS etc.
Ma thèse est que la folie n’a pas de contenu. Elle est un lieu vide. Vide de sens, vide de normes, vide de formes. Un espace topologique sans contenu, innommable autant qu’inimaginable. Chaque discours qui s’y confronte en crée son objet. Pour la médecine, c’est la maladie mentale. Mais la maladie mentale n’est que le produit de la lecture de ce lieu vide appelé folie par le discours médical. Idem pour les discours psychologiques, philosophiques, religieux, juridiques, etc.
Le véritable enjeu du film, c’est celui-là. La Guinée n’en est que le lieu d’expérimentation.
PS Ce lieu vide n’habite pas n’importe quel espace. Il faudra distinguer la tache aveugle de tout discours (le S barré du discours du Maître) et le vide que tente de cerner le discours. Deux vides = tore ?
La folie est un vide d’humanité. La tache aveugle du pouvoir est le sujet. La négativité se redouble. = forclusion ? Double négation= inexistence ?
Nuit Telimélé.
Arrivée Bart Criel CKY
Jeudi 6 déc.
CSU Télimélé.
Dr Amadou Baldé le vieux
AC Mamadou Baldé à la lippe boudeuse le dossier sous le bras
Mr Diao et la ligne de barbe.
4 schizophrénies
3 épilepsies.
Visite à domicile à la demande de Diao (à 3 Km = 10 Km…) : Patient immobilisé dans un dispositif de bois moyenâgeux (photo) depuis14 ans, sous Haldol depuis 3 ou 4 mois. Mère veuve, inquiète de le détacher. Je demande de m’envoyer des nouvelles. Image envoyée Mariette. Les mères ont tous les trucs pour ne pas voir partir leur fils…
Retour Labé. Départ 13h de Télimélé, arrivée 17h45 Hôtel Tata. Voyage silencieux.
Nuit Hôtel Tata chambre Lélouma (TB)
Vendredi 7 déc.
Bart Criel voyage CKY/Labé.
Timbi Madina
Dr Barry, centre de santé appuyé par FMG.
2 malades attachés à domicile. 1 PMD, 1 jeune 25 ans à la réputation de drogué. Le père « protège » son fils à la maison. Dr Barry voudrait communautariser la problématique. Toutes les problématiques ne relèvent pas de l’existence d’une maladie mentale.
CMA Timbi Madina : Inauguration incinérateur.
Arrivée de Sow, Bah, Criel et Kristel à l’hôtel.
Nuit Hôtel Tata.
Samedi 8 déc.
Avant midi Thianguel Bori
L’Afrique discoure mais parle-t-elle ?
Cadre juridique : un juriste ignore si les textes légaux font référence à la maladie mentale et demande d’interpeller les Ministères.
Scénette. Le malade mental : « J’ai quelque chose à vous dire ».
Etiologie catholique des maladies mentales : 1. L’hérédité. 2. La jalousie (la sorcellerie). 3. Le diable (la tentation/possession).
Après-midi : restitution étude soins centrés sur le patient « étape1 » au centre de santé.
Nuit Hôtel Tata.
Dimanche 9 déc.
Voyage Labé/Timbo
Inauguration maternité Timbo. Discours, danses, etc.
Voyage Timbo/Kindia
Nuit Kindia Hôtel Moringa.
Lundi 10 déc.
Moriady. Mr Deen dans l’embarras (pas de suite de Sangaré). DPS. Dr et Dr… Liste des guérisseurs suivra. Chef des guérisseurs introuvable.
Guérisseur sur la route de CKY ?
Voyage Kindia/Conakry
Aurevoir au chauffeur Barry.
Nuit Conakry hôtel du Nord.
Mardi 11 déc.
9h : restitution avec Bart Criel étude soins centrés sur le patient « étape 2 ». RAS.
Après-midi studieuse à l’hôtel.
(Soir : retour Bart Criel).
Nuit Conakry hôtel du Nord.
Mercredi 12 déc.
ISAG
Nuit Conakry.
Jeudi 13 déc.
Avant midi : Table ronde
Après-midi : repos.
Nuit Conakry.
Vendredi 14 déc.
Avant midi : débriefing.
Départ.
